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Dorothée Ayer (PhD) travaille depuis plus de quinze ans dans l’enseignement supérieur, en tant qu’enseignante de langue, conseillère pédagogique ou formatrice de formateurs.

Dorothée enseigne actuellement à l’Institut de formation à l’enseignement au secondaire (IFE) de l’Université de Fribourg et est intervenante DevPro.

 

Eléments de contexte pour garder les étudiant-e-s au centre des préoccupations des enseignant.-e-s

Remettre l’étudiant.e au centre de l’enseignement supérieur Parler de l’étudiant plutôt que des étudiants, c’est le remettre au centre en tant qu’être humain, au centre des préoccupations de l’enseignant du supérieur.

Selon la littérature de l’enseignement supérieur sur les approches d’enseignement centrées sur les étudiants, chaque décision en lien avec l’enseignement doit être prise en tenant compte des besoins des étudiants. Les besoins des étudiants supposent une expérience d’apprentissage active, engagée, concernée et collaborative.

Denis Berthiaume (2016) identifie 4 niveaux pour mettre en pratique un enseignement centré sur l’étudiant, ces niveaux mettent en lumière le fait que l’expérience d’apprentissage se situe au-delà des murs de la classe

  • Niveau 1, celui de la classe ou du cours. L’interaction avec les étudiants, l’interaction entre les étudiants. C’est le niveau où l’enseignant a une grand marge de manœuvre
  • Niveau 2, niveau 2, celui du programme, de l’organisation de cours et de l’organisation générale des études (réflexion au niveau de l’équipe pédagogiques) L’enseignant a son mot à dire, il va contribuer à l’établissement du programme.
  • Niveau 3, celui des conditions nécessaires à l’apprentissage, quels soutiens sont à disposition des étudiants ? (ateliers d’écriture, de gestion au stress, ou services financier ou soutien psychologique, service de mentorat)
  • Niveau 4, celui de l’expérience générale d’apprentissage, les conditions physiques pour l’apprenant (casiers à disposition pour déposer ses affaires, horaires de bibliothèques, places de crèches,…)

Quelques repères théoriques autour des stratégies d’apprentissage

Lorsqu’un enseignant donne une tâche à des étudiants, qu’elle soit très précise ou relativement générale, l’étudiant, pour se mettre au travail en vue de réaliser ladite tâche, dans un contexte donné, va procéder à une série de choix, par exemple, le temps à y consacrer, seul ou avec d’autres, le type d’activité, l’ordre de ces activités. Il est évident que seuls les comportements manifestés par les étudiants sont visibles et observables mais ils ne traduisent que partiellement la dynamique intellectuelle mise en œuvre par celui qui apprend. Cette suite d’opérations intellectuelles, qui s’organise en un processus dynamique, constitue ce que l’on nomme « stratégies d’apprentissage » (Tardif, 1992). Ces stratégies sont plus ou moins conscientes chez les individus en situation d’apprentissage et leurs manifestations varient d’une personne à l’autre. Et le développement de telles stratégies dépend de plusieurs variables telles que le style d’apprentissage de l’étudiant, son épistémologie personnelle ou sa conception de l’apprentissage. (tiré de repères théoriques et applications pratiques (2013) Berthiaume et Rege Colet, chapitre 3)

En raison du COVID-19, l’enseignement à distance s’impose comme l’unique manière d’enseigner dans l’enseignement supérieur. Oui, mais quel que soit le type d’enseignement présence ou distance, l’apprentissage doit être au centre.

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